Ligne de Tir - Chapitre 12
Chapitre 12
Cha Min-hyeok, marchant lentement dans le bureau devenu calme après avoir renvoyé Chorang, attrapa son huitième téléphone. En haut des journaux d’appels figurait un numéro non enregistré.
─ Ah oui… C’était demain. J’avais oublié à cause des rapports. Bon sang, pourquoi y a-t-il tant de rapports à écrire ? J’avais juste prévu de m’échapper pour m’occuper de quelqu’un, mais au final, j’ai doublé mon travail.
Devrais-je annuler maintenant ? Comme si j’avais besoin de ça, déjà que je suis débordé… Peut-être que je devrais juste m’allonger et laisser Lee Jung-yoon s’occuper du reste. Min-hyeok frotta son nez et prit une profonde inspiration.
─ Un chef doit avoir de la fierté.
Une fois commencé, il faut finir ce qu’on a commencé, n’est-ce pas ? Et si tout se passe comme prévu, cela deviendrait la dernière œuvre de cet acteur. Autant lui laisser au moins une œuvre remarquable pour la postérité. Imaginez devenir un esprit et découvrir une performance horrible plus tard… ce serait embarrassant. C’est pourquoi je me dois de m’en occuper personnellement, généreusement…
Alors qu’il pensait cela, Min-hyeok se retrouva déjà avec son téléphone à l’oreille. À la place d’un bip d’appel, un chant d’oiseaux résonna brièvement avant de s’arrêter.
─ Oui, réalisateur.
Peu importe ce que ce gamin surnaturel a dit… Il garde son calme, c’est bien. En plus, il attendait patiemment l’appel, bon point. Min-hyeok se dirigea vers le bureau de Kim Seok-ho et ouvrit un étui à cartes de visite. Les cartes dorées et élégamment gravées brillaient sous la lumière. Il relut l’adresse sous le nom en caractères imprimés. 1-24, Mugwang-ri, Hwapyeong-gun, Uiyang-si, Gyeonggi-do…
─ Demain soir, 21h. Je t’enverrai l’adresse par message.
─ À 21h ?
─ Pourquoi, tu n’es pas disponible à ce moment-là ?
─ … Non, c’est bon. Jusqu’à quelle heure cela durera-t-il ?
Cela pourrait bien prendre jusqu’au matin si je m’amuse à l’entraîner autant que je veux. Min-hyeok allait dire « qu’est-ce que ça peut te faire ? », mais réalisa qu’il avait oublié un instant le métier de Ryoo Do-won, et traîna un peu sa réponse.
─ Disons… jusqu’à 23h ? Peut-être un peu plus.
─ Très bien. À demain, alors. Envoyez-moi aussi la liste des choses à préparer.
Il avait à peine raccroché que Ryoo Do-won mit fin à la conversation sans un mot de plus, comme si cela suffisait. Min-hyeok regarda le téléphone coupé d’un air indifférent avant de le jeter.
Mais maintenant qu’il y pense… Il y a un problème.
─ … Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui enseigner ? Par où commencer pour les bases… ?
Ce n’était ni un soldat ni un guerrier qu’il devait former, mais un « humain ». Min-hyeok se gratta la tête, autrefois emplie d’une vaillante énergie de combattant, mais maintenant totalement à court d’idées.
Peu importe. Cela se réglera comme ça se réglera. Tant qu’on finit par arriver au royaume des morts, c’est tout ce qui compte. Soudain éclairé, il décida de convoquer des guerriers.
─ Hé, vous, cinq guerriers libres, retrouvez-moi à la porte de la montagne Mugwang.
Son regard se posa sur le tableau blanc dans le coin du bureau.
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Kim Seok-ho, ayant terminé ses affaires, prépara son départ avec un rouleau sous le bras, fredonnant tout en traversant les portails menant au onzième enfer. Un oiseau rouge croassa en le voyant passer sur un chemin ombragé.
Le portail menant à la montagne Mugwang se trouvait dans le huitième enfer. Le onzième enfer, autrefois en ruines, avait soudainement commencé à se transformer, avec des volcans grondants et un sol en effervescence, annonçant l’émergence d’un nouveau monde. Cette activité étrange plongea les rois de l’enfer dans la terreur, craignant de perdre leur trône.
Kim Seok-ho, alors sur le point d’être promu conseiller, espérait être affecté au huitième enfer, dirigé par le sage roi Pyeongdeung. Cependant, la veille de sa promotion, une éruption volcanique soudaine retarda la cérémonie. Si seulement il avait su que ce jour marquerait la naissance du nouveau roi Yeongcheon, il n’aurait peut-être pas travaillé aussi dur à nettoyer les cendres.
Rappelant cet événement, il se dirigea vers le portail menant à la montagne Mugwang, où l’attendait une scène inattendue : plusieurs guerriers s’entraînaient sous la supervision de Cha Min-hyeok, qui criait des ordres.
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Trad : Aiko ⁺˚*・༓