Ligne de Tir - Chapitre 5
Chapitre 5
Lorsqu’un être humain meurt et traverse le fleuve Samdo, il se divise en trois catégories.
Premièrement, il y a les défunts ordinaires qui atteignent les trois juges pour déterminer leur destin.
Deuxièmement, il y a ceux qui sont recrutés comme futurs guerriers au service de Cha Minhyuk, à condition d’avoir été des exorcistes enregistrés auprès de l’association lorsqu’ils étaient vivants.
Troisièmement, il y a ceux qui, grâce à leur exceptionnelle compétence martiale, peuvent devenir des guerriers même s’ils ne sont pas destinés à devenir juges ou scribes. Ces personnes, appelées membres de la cour des enfers, commencent en tant que soldats.
La troisième catégorie est évidemment la plus difficile à atteindre. Les scribes, les juges et les guerriers sont comme des spécialisations majeures, et puisque ces personnes deviennent membres de la cour des enfers, le chef des juges choisit soigneusement les candidats en collaboration avec le chef des scribes.
Bien sûr, que le défunt devienne ensuite scribe ou juge dépend de ses compétences. De nombreux candidats ne sont pas choisis et restent des soldats pour toujours. Plus il y a de candidats, mieux c’est pour tous. Si les soldats ne sont pas promus, ils auront plus de collègues pour partager le travail. Quant aux scribes et aux juges, ils auront plus de chances de recruter les meilleurs talents.
Le problème est qu’il n’y avait qu’un seul candidat en dix ans. Mais Kim Seokho respectait toujours le jugement d’I Jeongyun. Il se demandait à quel point ce Do-won Ryu correspondait aux critères pour que Jeongyun l’ait choisi seul. Après réflexion, Kim Seokho posa la question.
─ Et son apparence ?
Jeongyun répondit immédiatement.
─ Excellente. Très excellente. Il pourrait affronter cent, non, mille personnes.
Pourquoi poser des questions sur l’apparence? Parce que, de leur vivant, les défunts vivaient parmi les humains et, en tant qu’êtres humains, ils sont très sensibles à l’apparence. Donc, le premier critère pour choisir un candidat est l’apparence.
La spécialisation est une question secondaire. Les soldats, comparés à des employés de première ligne, ont la tâche la plus difficile : escorter les défunts et les embarquer sur le ferry de Samdo. Ceux qui réussissent cette tâche se voient offrir des opportunités de promotion.
Jeongyun, chef des juges, avait lui-même été recruté en raison de son apparence lorsqu’il était devenu soldat après sa mort. Les histoires racontent que même les défunts les plus récalcitrants le suivaient paisiblement dès qu’ils le voyaient. Puisque Jeongyun approuvait ce candidat, son apparence était assurément excellente. Kim Seokho hocha la tête et posa une autre question.
─ Et son caractère ?
─ Nous devons encore observer pendant le traitement préalable, mais il semble généralement calme. De plus, en raison de son métier, il semble bien gérer ses expressions.
─ Son métier ?
─ Il est une célébrité de la télévision.
Jeongyun pointa une télévision éteinte. Kim Seokho se gratta le menton.
─ Ses fans seront tristes, je suppose.
─ On les appelle des fans.
─ Oh! Oui, des fans. Je ne suis pas familier avec ces choses.
Jeongyun sourit en regardant Kim Seokho, dont les muscles se raidirent sous le regard sculptural de Jeongyun. Comparé à Cha Minhyuk et au roi Yeongcheon, dont la beauté était éclatante, Jeongyun correspondait parfaitement aux goûts de Kim Seokho.
Alors que Kim Seokho admirait Jeongyun intérieurement, leurs yeux se rencontrèrent, et il se sentit embarrassé.
─ Ce type est juste un tas de muscles sans cervelle.
Cha Minhyuk, qui semblait dormir, lança une pique bienvenue.
─ Je ne regarde pas la télévision, donc je ne le connais pas. Haha.
Kim Seokho esquiva habilement la pique habituelle de Cha Minhyuk.
─ Quand commence le traitement préalable ?
Le traitement préalable signifie protéger le candidat contre les influences néfastes avant qu’il n’atteigne les registres de la mort. Jeongyun entrecroisa les doigts.
─ Nous avons encore du temps. Ce mois-ci, il n’y avait pas de candidat, alors nous avons ouvert les registres pour le mois prochain et avons trouvé une surprise. Nous pouvons attendre jusqu’au mois prochain.
─ Et s’il y a des changements ?
Cha Minhyuk, qui faisait semblant de dormir, intervint. Les listes des défunts changent souvent, et les listes finales sont confirmées chaque semaine. Kim Seokho regarda Jeongyun, partageant l’avis de Cha Minhyuk.
─ Il n’y aura aucun changement.
Jeongyun était catégorique. Cha Minhyuk fronça un sourcil.
─ Comment peux-tu en être si sûr? Même le dragon imugi a eu des changements de dernière minute.
Le dragon imugi avait presque atteint l’ascension, et ils avaient dû courir partout pour gérer la situation. Cha Minhyuk et Kim Seokho avaient même risqué leur vie.
─ Parce que c’était un imugi, et le compagnon du roi Yeongcheon. C’est différent.
Cha Minhyuk scruta Jeongyun avec un regard sérieux. Ses yeux, influencés par le roi, étaient rouges comme du sang. Un regard acéré, comme celui d’un chasseur. Chaque fois que Cha Minhyuk montrait son côté menaçant de guerrier, Jeongyun se sentait secrètement effrayé.
─ Son nom est Ryu Do-won, n’est-ce pas ?
Cha Minhyuk regarda la liste des défunts.
─ Je vais m’occuper du traitement. Toi, assure-toi qu’il ne meure pas plus tôt.
─ Minhyuk, n’es-tu pas occupé ?
─ Très occupé. Donc, ne me rends pas plus occupé. Envoie juste l’information.
Ce n’était pas tout à fait vrai. Il voulait juste éviter une mission à Ulleungdo. Kim Seokho le savait, mais décida de rester discret par courtoisie.
─ Je pense que c’est bien que le général aide. Cela élimine de nombreuses préoccupations. Le général est excellent dans son travail.
─ Oui… Je suis d’accord, mais êtes-vous sûr ?
Cha Minhyuk, agacé, fit un geste de la main. Il prit une cigarette et se dirigea vers la porte, mais Kim Seokho l’interpella joyeusement.
─ Mon général! Où allez-vous ? Vous devez rédiger un rapport ! Si vous sortez maintenant, devrais-je préparer le dîner avec les légumes que vous avez apportés ?
Cha Minhyuk s’arrêta net, une expression désespérée sur le visage. Kim Seokho fit bruire intentionnellement le sac noir que Cha Minhyuk avait apporté.
─ Merde… Mon destin…
Cha Minhyuk plaça la cigarette derrière son oreille et fit demi-tour.
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Dans la chambre sombre, l’horloge électronique sur la table de chevet indiqua 5:30, et le téléphone à côté émit un bip constant.
─ Hmm…
Une main chaude sortit de sous les couvertures. Ryu Do-won, avec ses cheveux ébouriffés sur le front, éteignit immédiatement l’alarme sans se plaindre.
─ Ha…
Il s’agenouilla sur le lit, ferma les yeux pendant 10 secondes pour se réveiller complètement. La journée de Ryu Do-won commence par une respiration profonde. Après 10 secondes de respiration, il prit la télécommande à côté du lit et ouvrit les stores, laissant entrer la lumière bleue de l’aube.
La rivière Han, à l’extérieur, scintillait sous la lumière du matin. Les lumières de la ville s’éteignaient peu à peu. Une nouvelle journée commençait.
Ryu Do-won descendit du lit et commença à ranger sa chambre. Il lissa les draps, passa l’aspirateur sur la literie et changea les taies d’oreiller.
Cela prit 10 minutes. Ensuite, il se rendit dans la salle de bain attenante à la chambre. Après avoir fait sa toilette et s’être lavé le visage, il ressortit avec un visage parfaitement rasé. Une légère odeur de beurre de karité flottait dans l’air, provenant de son nouveau savon.
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Trad : Aiko ⁺˚*・༓